Salarié malade qui vient travailler quand même : faute ou excès de zèle ?

Publié le - Mise à jour le

Retour aux actualités

L’histoire : un cariste prend son poste à 3 heures du matin, comme d’habitude, mais en moins d’une heure renverse deux palettes de crème fraiche. Son chef s’en inquiète et constate son état de léthargie et ses propos incohérents. Dans un premier temps, l’employeur suspend provisoirement l’autorisation du salarié de conduire un chariot élévateur pour l’affecter à un autre poste. Puis le salarié est licencié pour faute, pour avoir mis en danger sa sécurité et celle de ses collègues.

Arguments du salarié : il suivait un traitement médical qui l’assommait, et pour des raisons financières, il ne pouvait pas s’arrêter de travailler. Son malaise ne pouvait être considéré comme une faute.

Question : le licenciement pour faute était-il valable ?

Réponse : le licenciement du salarié n’était pas justifié par son état de santé, mais par le fait qu’il avait continué à travailler alors qu’il n’était pas en état de le faire, et qu’il faisait courir des risques à ses collègues.

Le licenciement pour faute était bien justifié.
 

Cass. soc. 12 octobre 2017, n° 16-18836

Formations qui pourraient vous intéresser

tealium