Le mythe du peintre maudit, du réalisateur atrabilaire, de la comédienne névrosée et capricieuse, a la peau dure et fait beaucoup de mal aux créateurs en devenir.
Ce mythe est non seulement faux mais il est contreproductif.
Il n'est pas nécessaire de souffrir ni de faire souffrir pour créer quelque chose de valable. Bien au contraire. Instaurer un climat de bienveillance en soi et autour de soi est l'une des conditions sine qua non à une vie créative harmonieuse.
Attention, bienveillant ne veut pas dire beni oui oui ! Une personne qui crée a besoin de stimulation et d'aventure. Mais de stimulation saine et joueuse, et d'aventure "supportable", qui fasse prendre un risque mesuré et ne remette pas sa vie complètement en cause du jour au lendemain.
La première est de prêter attention à la voix intérieure qui n'arrête pas de nous engueuler, de nous décourager, de nous demander pour qui on se prend. Elle nous montre tous les risques encourus à créer - et oui, c'est sûr, on ne va pas plaire à tout le monde, on va se fatiguer et on risque de faire un flop. Et pourtant... Cette voix qui veut nous limiter, on pourrait l'appeler le Censeur. Elle veut aussi nous protéger. Alors merci Censeur, et à présent, place à la voix de l'Enfant libre, celui qui a envie de bricoler, de jouer, d'explorer, de tenter le coup, et tant pis s'il a les genoux égratignés. On ne meurt pas d'une égratignure aux genoux ! ni d'un accroc à son jean, même s'il est tout neuf.
La deuxième chose ENORME impliquée par la demande d'être bienveillant à l'égard de soi-même, c'est de commencer à être généreux avec soi. Généreux, comme consacrer du temps et de l'argent pour investir dans ce qui nous fait du bien. Entrer dans cette boutique qui nous tente. Acheter un beau cahier, des feutres de bonne qualité. Investir dans un cours de qualité pour apprendre cette discipline qui nous tente. Economiser pour le faire enfin, ce voyage.
Tout ce que nous créons, c'est à partir de notre vie ! Commençons dès aujourd'hui à nous nourrir de ce qui nous fait du bien.
Aujourd'hui, tentez de repérer les moments où s'exprime la voix du Censeur. Ecoutez la un tout petit peu. Puis remerciez la poliment et fermement et tentez quand même ce que vous désirez entreprendre.
Par Christie Vanbremeersch
Christie Vanbremeersch est diplômée d'HEC. Cela ne l'a pas empêchée de devenir écrivain et de se passionner pour le processus créatif - à tel point qu'elle est devenue consultante en créativité. Si vous avez besoin de recharger vos batteries créatives, afin de créer davantage et dans la joie, retrouvez chaque mois la Minute créative... Ou plongez-vous dans son ouvrage Aujourd'hui, je choisis la joie, qui vient de paraitre aux Editions Rue Fromentin.
Ce mythe est non seulement faux mais il est contreproductif.
Il n'est pas nécessaire de souffrir ni de faire souffrir pour créer quelque chose de valable. Bien au contraire. Instaurer un climat de bienveillance en soi et autour de soi est l'une des conditions sine qua non à une vie créative harmonieuse.
Attention, bienveillant ne veut pas dire beni oui oui ! Une personne qui crée a besoin de stimulation et d'aventure. Mais de stimulation saine et joueuse, et d'aventure "supportable", qui fasse prendre un risque mesuré et ne remette pas sa vie complètement en cause du jour au lendemain.
La bienveillance à l'égard de soi, cela veut dire plein de choses.
La première est de prêter attention à la voix intérieure qui n'arrête pas de nous engueuler, de nous décourager, de nous demander pour qui on se prend. Elle nous montre tous les risques encourus à créer - et oui, c'est sûr, on ne va pas plaire à tout le monde, on va se fatiguer et on risque de faire un flop. Et pourtant... Cette voix qui veut nous limiter, on pourrait l'appeler le Censeur. Elle veut aussi nous protéger. Alors merci Censeur, et à présent, place à la voix de l'Enfant libre, celui qui a envie de bricoler, de jouer, d'explorer, de tenter le coup, et tant pis s'il a les genoux égratignés. On ne meurt pas d'une égratignure aux genoux ! ni d'un accroc à son jean, même s'il est tout neuf.
La deuxième chose ENORME impliquée par la demande d'être bienveillant à l'égard de soi-même, c'est de commencer à être généreux avec soi. Généreux, comme consacrer du temps et de l'argent pour investir dans ce qui nous fait du bien. Entrer dans cette boutique qui nous tente. Acheter un beau cahier, des feutres de bonne qualité. Investir dans un cours de qualité pour apprendre cette discipline qui nous tente. Economiser pour le faire enfin, ce voyage.
Tout ce que nous créons, c'est à partir de notre vie ! Commençons dès aujourd'hui à nous nourrir de ce qui nous fait du bien.
Essayez cet exercice :
Aujourd'hui, tentez de repérer les moments où s'exprime la voix du Censeur. Ecoutez la un tout petit peu. Puis remerciez la poliment et fermement et tentez quand même ce que vous désirez entreprendre.
Par Christie Vanbremeersch
Christie Vanbremeersch est diplômée d'HEC. Cela ne l'a pas empêchée de devenir écrivain et de se passionner pour le processus créatif - à tel point qu'elle est devenue consultante en créativité. Si vous avez besoin de recharger vos batteries créatives, afin de créer davantage et dans la joie, retrouvez chaque mois la Minute créative... Ou plongez-vous dans son ouvrage Aujourd'hui, je choisis la joie, qui vient de paraitre aux Editions Rue Fromentin.
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