Les limites du développement personnel tiennent à l’approche à court terme qui le sous-tend et à la façon dont il appréhende l’être humain, c’est-à-dire de manière profondément individualiste.
En effet, les théories et outils de développement personnel mettent l’accent sur une régulation à court terme des troubles. Il privilégie une recherche de bien-être relativement rapide qui met de côté une investigation plus approfondie de la psyché et de sa complexité ainsi qu’une résolution des causes du mal-être.
Qui plus est, le développement personnel pointe les causes individuelles des difficultés rencontrées par les personnes, laissant de côté les conditions de vie et de travail qui peuvent être à la source de ces difficultés. Les causes internes du mal-être sont privilégiées au détriment des causes externes et des conditions de leur génération, notamment l’organisation sociale.
En mettant l’accent sur l’individu et sa subjectivité, le développement personnel participe ainsi à masquer les causes même des troubles qu’il doit permettre de gérer. Les aspects sociaux sont laissés de côté ainsi que la possibilité d’une prise en charge de la souffrance ou du malaise psychique et moral au niveau collectif.
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