La branche "professions juridiques et comptables" enregistre la plus forte croissance des salaires

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Dans une étude publiée jeudi, la Dares analyse l'évolution du salaire de base par branche professionnelle au dernier trimestre de 2018. Elle souligne des différences de dynamisme salarial entre les branches, mais également entre les catégories socio-professionnelles.

Le salaire mensuel de base (SMB) dans les entreprises de 10 salariés ou plus progresse de 1,6 % fin 2018 par rapport à l’année précédente, après +1,4 % fin 2017, indique la Dares dans une étude publiée le 29 août. Toutefois, l'inflation augmentant légèrement (+1,6 % en 2018 après +1 % en 2017) le pouvoir d’achat du salaire mensuel de base n'augmente pas cette année (+0 %). En 2017, il avait augmenté de 0,4 %.

Négociation dynamique dans la métallurgie

Les trois quarts des branches professionnelles voient leurs salaires mensuels de base augmenter ou rester au même niveau qu'en 2017. La négociation semble plus dynamique dans certaines branches. Ainsi, celle des "professions juridiques et comptables" et celle de la "métallurgie et sidérurgie" enregistrent la plus forte hausse du salaire mensuel de base en 2018 : + 2,1 %. La négociation est particulièrement vive dans la métallurige, souligne l'enquête : 93 % des salariés des branches de 5 000 salariés ou plus ont connu au moins un relèvement du salaire conventionnel, contre 79 % pour les salariés de l'ensemble des branches de plus de 5 000 salariés. La Dares note également une accélération du salaire mensuel de base au sein du regroupement "transports (hors statuts)" (+ 1,6 %, après 1,2 en 2017).

Les salaires dans les branches industrielles ont également une hausse plus soutenue que dans les branches tertiaires, en 2018 comme en 2017.

Hausse pour les cadres et les ouvriers

En revanche, le salaire mensuel de base ralentit dans les regroupements "habillement, cuir, textiles" (+1,2 %, après +1,5 % en 2017), et "branches non agricoles diverses" (+1,3 %, après +1,7 % en 2017). "Au sein du premier, cela s’explique par le fait que deux conventions collectives représentant 40 % des salariés du regroupement n’ont pas signé d’accord en 2018. Le ralentissement du second est lié à celui de "l’enseignement privé et formation" (+1,1 % après +1,8 % en 2017). Ce secteur est en profonde mutation car composé des branches de l’enseignement privé en cours de restructuration : alors qu’il y existait plus d’une dizaine de conventions collectives, il n’en subsiste que deux en 2018", note la Dares.

La progression du salaire mensuel de base est plus élevée pour les cadres (+1,7 % en 2018, après 1,6 % en 2017) et les ouvriers (+1,7 % après +1,3 %) que pour les autres catégories socioprofessionnelles, poursuit l'étude. Elle explique ces différences d’évolution par catégorie socioprofessionnelle par le dynamisme conventionnel de l’industrie (qui profite aux ouvriers de ce secteur) et à la prééminence de la négociation individuelle dans les branches tertiaires qualifiées (qui profite aux cadres du secteur).
 

 

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