Y-a-t-il une meilleure façon d’apprendre ?

Publié le - Mise à jour le

Voir toutes les actualités

C’est la question à 1 million d’euros, la question que tous les métiers de la formation se posent ! Malheureusement, cette question revêt des allures de questionnement métaphysique, et les réponses concrètes sont peu ou prou inexistantes. 

Alors certains diront que le 70/20/10 fait office de parole sainte. Mais cette doxa, que nous nous attèlerons  de démystifier dans un autre papier, ne peut pas faire office de science exacte et ne nous offre pas un spectre assez large pour répondre, presque scientifiquement, à la question « Y-a-t-il une meilleure façon d’apprendre ? ».

Cependant, d’autres recherches scientifiques nous donnent certains éléments de réponses que nous allons essayer de compiler dans cet article.

Etre actif dans son apprentissage

Plusieurs recherches scientifiques concordent à dire que pour apprendre efficacement, il faut être actif dans son apprentissage. Ainsi, la prise de notes, par exemple, et plus généralement la création de son propre matériel d’apprentissage, permet une meilleure mémorisation. C’est ce qu’on appelle « l’effet de génération ». En formation, vous pouvez par exemple demander à vos apprenants de faire des études de cas ou des cas pratiques. Le mur post-it ou la visite du musée  sont par exemple des techniques pédagogiques qui favorisent l’activité en salle de formation. Par le biais de la pédagogie inversée, vous pouvez aussi demander à vos apprenants d’arriver en salle avec des questions. Devant un e-learning, vous pouvez par exemple demander à vos apprenants de prendre des notes pour construire des fiches synthèses du module.

Se poser des questions… et donner des explications personnelles

Pour apprendre efficacement, toute prise de note n’est pas équivalente. Il faut prendre des notes raisonnées. Ne pas simplement copier, mais se poser des questions et tenter d’y répondre par soi-même en utilisant ses propres mots. Cela facilitera la création de schèmes de pensée et donc la mémorisation. Van Blerkom (2006) et Chamberland (2011) sont, par l’intermédiaire de deux recherches distinctes, arrivés à cette conclusion.

La métacognition

On peut bien évidemment proposer certaines activités, mais la plus efficace sera bien entendu celle choisie par l’apprenant lui-même. Il est donc important que l’apprenant réfléchisse à ses techniques d’apprentissages préférentielles… C’est la métacognition. Bien que cela soit un processus interne, le formateur et l’organisme de formation peuvent amener l’apprenant à réfléchir à ses méthodes d’apprentissages en le faisant verbaliser ce qui, selon lui, est la meilleure façon d’apprendre. En proposant des activités de réflexivité sur son apprentissage, le formateur va développer chez l’apprenant une réflexion sur lui-même qui va lui permettre de définir ses meilleures stratégies d’apprentissage. Du côté de l’organisme de formation, la mise en place de questionnaires préparatoires et de capsules sur le sujet peuvent être autant de bonnes pratiques qui peuvent être mises en place pour favoriser la métacognition des apprenants. 

 

 

Paul-Augustin DENNERY, ingénieur pédagogique chez ELEGIA Formation

Formations qui pourraient vous intéresser

tealium