Quand tout nous pousse à changer : il faut changer ! Facile à dire mais comment ?

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L'adaptabilité est au cœur des exigences des entreprises : réorganisation, nouvelles technologies, réorganisation, concurrence, changement de manager, de collaborateurs. Dans un monde en transformation, comment accompagner le changement au service de soi-même, des autres et de l'entreprise ?

« Rien n'est permanent, sauf le changement »  Héraclite d'Ephèse.


La première étape est sûrement de garder en conscience que les circonstances de nos vies sont changeantes. Rien n'est figé. Parfois, pris « la tête dans le guidon », nous ne voyons pas les signes annonciateurs du changement qui se profile  et ne saisissons pas les possibilités qui s'offrent à nous. C'est un peu comme s'endormir au volant d'un véhicule et baisser sa vigilance. Parfois, cet état dure des années et le réveil se fait, mais de façon soudaine parce que les circonstances viennent nous heurter violemment. C'est vrai à titre individuel, comme pour les entreprises. Nombreuses sont les structures qui n'ont pas su s'adapter à l'évolution des nouvelles technologies. Le rythme de ces changements étant aujourd'hui démultiplié, la vigilance doit se faire encore plus aigüe.

Ouvrir sa vision

Il s'agit ensuite de changer sa vision. Celle-ci est façonnée par des lunettes déformantes qui peuvent  nous enfermer dans des peurs et des résistances. La démarche « Think out of the box » part de ce principe : décaler son regard, s'ouvrir à une nouvelle façon de voir les choses permet de se projeter différemment. Pour cela, il faut élargir sa perception à 360°. Prenons l'exemple d'une situation conflictuelle. Positionnés d'un côté de la « barrière », nous ne voyons que la moitié de la situation. Le mieux est de s'ouvrir et d'écouter ce qu'il y a de l'autre côté afin que la personne avec qui l'on est en conflit apporte une vision complémentaire. Ce principe appliqué en entreprise est efficace pour produire de nouvelles idées : mélanger au sein de  groupes projet les personnes issues de services différents et sans regard de la hiérarchie. En la matière, beaucoup reste à faire en termes de mixité, parité homme-femme, et cela est porteur d'autant de potentiel d'évolution.

Voilà un petit exercice que je vous engage à faire pour vérifier que changer sa perception change tout :

Imaginez une poubelle, visualisez-la quelques secondes.

Ensuite imaginez cette poubelle créée par Marylin Monroe, comment la visualisez-vous à présent ?

Cela ne change-t-il pas votre conception de la poubelle ?

Vous pouvez réaliser ce petit jeu avec la personnalité de votre choix, vous constaterez immédiatement que changer sa vision ouvre des possibilités négligées de prime abord.

 

Ancrer sa posture

La raison pour laquelle la vision est la première étape du changement, c'est qu'elle conditionne les comportements et la posture. Une fois modifiée, elle doit ensuite s'incarner dans des comportements quotidiens. Et en cela, les habitudes sont le meilleur ennemi du changement. Sachez qu'il faut 21 jours pour qu'un comportement nouveau soit « adopté ». Cela nécessite une attention particulière, comme lorsque l'on essaie d'écrire de la main gauche et que l'on est droitier. C'est inconfortable et demande des efforts. Le meilleur parti à prendre est alors ce que les Japonais appellent le «kaizen » ou la méthode des petits pas. Inutile de viser des changements radicaux et exceptionnels sous risque de se décourager très rapidement. Au contraire, il faut viser le plus petit pas, pour ne pas être déstabilisé tout en s'orientant assurément vers le nouveau but fixé. Cela fonctionne aussi bien à titre individuel : faire évoluer un comportement néfaste pour soi et les autres ; qu'au niveau de l'entreprise : améliorer des process devenus obsolètes. Et dans cette démarche, tout pas est à reconnaître et encourager.


Maud Cornet
Responsable de département
Management - Développement personnel
ELEGIA

 

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