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Publié le - Mise à jour le
Considérer un accident du travail comme une fatalité avec laquelle se conjuguent le hasard, la malchance ou l’inattention est un réflexe courant. Les analyses d’accident montrent au contraire qu’il s’agit d’éléments factuels et déterminés qui se sont enchainés et qui ont abouti à des conséquences non souhaitées. Découvrez comment analyser un accident du travail en 4 étapes simples.
L'analyse des soins d’infirmerie ou des accidents du travail sans arrêt restent souvent peu abordés. Or les mécanismes et les enchainements de causes sont fréquemment les mêmes que pour un accident plus grave. Seule différence : la conséquence sur l’homme qui peut être issue d’une géographie de blessure différente et plus sensible (ex. l’œil), d’une sensibilité individuelle particulière (blessure antérieure) ou d’un danger plus intense, ce jour-là. L’incident peut aussi générer des coûts très élevés en dégâts matériels. Il faut donc faire abstraction de la notion de gravité.
Quels que soient les outils d’analyse utilisés, la démarche passe par 4 grandes étapes :
Le recueil des faits, immédiatement après l'accident, est l'un des éléments essentiels de la démarche. De cette phase de travail dépendra la qualité des résultats. Il faudra accorder à cette collecte une attention particulière, et le temps nécessaire, afin qu’elle soit la plus exhaustive possible. A l’issue de ce travail, l’exploitation par le choix des causes à cibler puis par la mise en œuvre d’actions préventives sera facilitée.
Les analystes rechercheront méthodiquement des informations sur les faits qui se sont déroulés avant, pendant et après l'accident. Ils commenceront par décrire le contexte de travail via le questionnement :
L'un des points délicats sera l'examen du facteur humain car il générera une subjectivité intense de la part des personnes impliquées, qui va souvent à l’encontre de la rationalité nécessaire. L'ensemble des éléments établis ci-dessus permettra de réaliser un compte rendu de l'accident dont la rédaction sera travaillée de manière à ce qu'il soit compréhensible par tous, notamment par des personnes n'ayant pas une connaissance des lieux (y joindre des croquis, photos...).
Déjà à l’issue du recueil des faits, doit s’esquisser l’histoire de l’accident. Cette étape va consister à comprendre plus précisément les enchainements de ce qu’il s’est passé concrètement. Il faut s’interroger sur ce qui a pu induire un élément de l’accident en procédant par étapes chronologiques. Il faut aussi identifier et s’interroger sur les éléments qui se sont réalisés différemment des fonctionnements habituels.
Une méthode consiste à partir de l’élément accidentel puis de remonter, plusieurs fois, les causes les unes par rapport aux autres, en se posant la question « pourquoi » (méthode « des 5 Pourquoi »). Il est possible, pour les analystes les plus aguerris, de mettre en œuvre la méthode de l’arbre des causes.
Tout au long de l’analyse, il est nécessaire de maintenir une posture adaptée :
Afin d’éviter toute mise en débat de l’analyse, il faut absolument ne retenir que des informations factuelles. D’où la nécessité d’un positionnement objectif et dépassionné des intervenants, loin de toute forme d’interprétation ou de jugement de la part des participants (quitte à les reprendre).
En général, rares sont les individus qui cherchent à se blesser volontairement. Voulait-il faire quelque chose autrement ? Pourquoi a-t-il cherché à faire ainsi ? Qu’est-ce qui ne fonctionnait pas comme d’habitude ? C’est en comprenant, avec méthode, ce qu’il s’est passé, que les entreprises évitent plus efficacement la répétition douloureuse d’un accident et améliorent la pertinence de leurs actions de prévention.